L'agropastoralisme est un jeu d'équipe

Si les entreprises de "haute technologie" (hight tech) se regroupent en nombre dans la Silicon Valley (Californie) c'est parce que ce regroupement, les services et les politiques publiques, en font un "tout" dont la performance est décuplée. Il en est de même dans tous les domaines : économique, artisanal, artistique, social etc. Dans une vallée où le poids respectif des différentes composantes de l'économie est inégal (tourisme, administration, services sociaux, commerce, bâtiment, agriculture...) il faut soutenir les points fragiles pour donner une meilleure chance de réussite à tous.

"Aide-toi toi-même" se sont dit les agriculteurs en créant des points de vente collectifs (vente directe) ou des structures pour mutualiser les matériels (CUMA), commercialiser (coopérative) et transformer les produits (atelier de transformation).

Mais d'autres articulations indispensables au fonctionnement économique sont du ressort des pouvoirs publics telles que :

• la définition de plans d'urbanisme qui préservent les terres agricoles plutôt que de les transformer en terrains à construire,
• la création et le fonctionnement de structures de proximité  telles que les abattoirs pour faciliter et rentabiliser le travail des éleveurs,
• la création d'Associations pastorales pour trouver et rendre disponibles des terres en jachères en persuadant les propriétaires dispersés de constituer de véritables outils de travail agricoles qui entretiendront leur patrimoine, sans les priver de la jouissance de leurs biens,
• les aides de la Région  Languedoc-Roussillon, de l'Etat et de l'Europe (sur le plan agricole et agri-environnemental).

Sans les fonds européens il n'y aurait plus, vraisemblablement, d'agriculture dans les vallées cévenoles, même si les ressources affectées à l'agriculture de montagne sont infinitésimales par rapport à celles qui sont distribuées au "grandes cultures" semi-industrielles.