L'agro-pastoralisme repose sur un système d’élevage qui utilise en grande partie les ressources végétales spontanées pour le pâturage, de façon extensive (parcours extérieurs des animaux), soit sur l’exploitation même, soit dans le cadre de la transhumance (voir l'onglet "thèmes"). S'y ajoutent, dans les Cévennes, la production de fourrages pour les troupeaux et d'autres types de productions plus ou moins spécialisées qui couvrent toute une palette d'activités instransposables ailleurs "telles quelles", parce que directement issues du terroir :
Au delà des produits, il faut prendre compte aussi l'entretien de l'espace :
Le territoire classé par l'UNESCO (cf. carte) s'étend du Causse du Larzac au mont Lozère, incluant une partie des Cévennes. Le classement ne concerne pas tous les aspects du territoire mais uniquement son caractère de "culture vivante agro-pastorale méditerranéenne". Nous nous intéressons ici uniquement à la partie "cévenole" du territoire classé et à son histoire.
L'histoire
Le dossier qui justifie le classement fait l'inventaire des « attributs majeurs de l'agro-pastoralime » et insiste sur sa longue histoire :
Vient ensuite une autre époque, le siècle (1850-1970) de la déprise rurale, de la révolution industrielle et de la migration vers les villes.
L'époque contemporaine
Récemment, une « renaissance » démographique est initiée par la démarche des « néo-ruraux » qui renouvelera la réflexion collective en la dynamisant à partir des années 1970. Aujourd'hui le mouvement se poursuit avec une augmentation, faible mais continue, des populations résidentes depuis les années 1980 et un soutien aux activités agro-pastorales par les politiques locales et européennes.
C'est l'Etat qui s'engage vis à vis de l'UNESCO
Le classement n'est pas une muséïfication mais un "label de qualité" international désignant à la fois des composantes culturelles et naturelles, accompagné d'un engagement de l'Etat vis à vis de l'Unesco à maintenir les éléments qui l'ont justifié.
Au travers des « indicateurs » de suivi de l'état de conservation :
on mesure la complexité du système agropastoral contemporain (voir l'onglet "thèmes") et les valeurs humaines que ce classement met en relief.
C'est du suivi de ces indicateurs que dépendra le maintien, ou pas, des "Causses et Cévennes" dans le "patrimoine mondial de l'humanité". Ils doivent retenir l'attention des collectivités territoriales soucieuses de ne pas « laisser passer le train » du Patrimoine mondial : c'est de leur capacité d'initiative et de conviction que dépendra en partie l'effectivité de l'action concertée (voir l'onglet : Politiques publiques locales).